
Les Allemands étaient les maîtres et ils se servaient, prennaient une vache, la taient…nous on ne pouvait sortir. Quand on travaillait, les jeunes filles piochaient les choux avec une sentinelle. Ils labouraient avec une locomobile à chaque bout et un câble avec une charrue à 6 socs…elle est restée longtemps vers la barrière de La Grange. et la locomobile labourait…vers le cimetière, les anciennes portions on le voit encore comment c'était labouré avec ça.
Certains Allemands parlaient de leur famille, ils montraient des photos.
Ils étaient 50 au dessus d'où j'habitais (chez Baus)
Ils revenaient des combats, ils étaient pas jolis et avant d'attaquer ils devenaient tout tristes deux jours avant.
Sarion, chez nous des jeunes bavarois très gentils Ils donnaient un coup de main…ils y a eu des prisonneirs des Roumains, des Russes; c'est eux qui ont fait la ligne…a début c'était une débauche de viande, ils avaient tout pillé et ils distribuaient des barres de chocolat. Puis il a faluu rationner
Tout ce qui poussait était pour eux…mon frère de quinze ans travaillait il y avait des sentinelles avec eux … on cachait du grain dans la marque du sabot et le grain, c'était le père charlot qui le meulait à Ville-aux-Prés. Et la farine qui vient autour, elle est meilleure…il la gardait et celle du centre c'était pour les Allemands.
Pour jouer aux Mules, ce sont les Allemands qui m'ont appris à y jouer, ils avaient gravé le jeu dans la table. Ils pariaient.
Ma mère couchait à la cuisine Il fallait laisser tout ouvert
Quand ils sont partis mon frère était en Allemagne, ma sœur était partie en convoi vers la France, puis moi et mon autre sœur on est partis, mon frère de quinze ans est resté. Il devait être recensé. En 1917 ils l'ont renvoyé en France.
Dans le village il y avait peut-être 2000 Allemands. Ils ont eu la dyssentrie, le typhus. Une fosse derrière le presbytère…
Les derniers sont allés en Belgique avec les Allemands.
Un avion est tombé…
M.Sarion évacué…
L'école, on faisait l'école chez Annie Trichot, ma femme disait quand ils montaient jusqu'à 50. Ils ont défilé sur la petite route avec des chevaux pendant longtemps, j'aimais les chevaux et ils me laissaient les approcher…les gens avaient barré le pont avec des herses dans la rivière au gué…?
Devant chez moi, mon père avait un tas de fumier, ils l'ont fait enlever
Ils avaient un système de propagande, tous les jours sur la maison de chez Schwartz un communiqué de guerre. AU début les gens étaient déprimés, les femmes qui lisaient ça ne savaient pas qui était concerné, c'était trop vague, mais on voyait que devant Verdun ils en vbavaient aussi…
Mon père était à Verdun, il travallait sur la voie sacrée
Mon père et son frère sont morts, mon père dans la Somme et mon oncle a disparu noyé en Meuse, un cousin a laissé un bras, un œil et 17 blessures…
Un officier en cheval blanc allait tous les matins à Friauville.
Sur la place ils faisaient des concerts.
La Kommandantur était chez Collin à la Cour au Pont. Il y a eu une fille enceinte d'un allemand…oui elle a fait du bien à la commune. Le père Collin est le maire et ils a pu cacher les papiers.
Les troupes allemandes devant le moulin
les baraques du camp d'Holzminden
Les Allemands, le jour où ils sont arrivés, ont dit "laissez les portes ouvertes, mettez une lampe sur fenêtre"…ils en bourraient partout, grenier, écurie, chevaux et les chambres pour les gradés, la troupe restait dans la cuisine, ils faisaient comme chez eux…
Sarion les premiers les uhlans sont venus baillonnettes au canon, ma mère a filé au grenier, elle regardait partout. Puis d'autres sontvenus chez la Marie Mangin, la mère de l'Arsène au bistrot. puis à cheval depuis le chemin de Metz. Ils ont campé vers les peupliers à la Fontaine tout un peloton de cavalerie.
Les Uhlans étaient là et un peloton de cavalerie française est arrivé pendant que les Ulhans cassaient la croûte, les 5 Français sont partis sur la place et quand les ulhans ont tiré , les Français sont repartis par le poirier.
Dans l'auge vers la mairie, les cavaliers allemands…
Il y a eu des menaces au départ car ils craignaient les francs-tireurs.